Résumé du roman :
C'est à cette insouciance qu'on mesure comme les temps ont changé. A l'époque, où Jeantou était enfant, on se serait méfié d'un semblable équipage. On aurait fermé les portes des maisons, celles des poulaillers et des clapiers, puis fait aboyer les chiens, comme quand passaient les roulottes de romanichels
On se serait barricadé, allez savoir. Quelqu'un peut-être aurait parlé d'appeler les gendarmes, et il aurait fallu l'en dissuader en douceur, parce que, autant que possible, on aime bien ne pas les déranger.
Mais Séverine, depuis lors, s'était ouverte au monde. Les gens d'ici étaient moins renfermés sur eux-mêmes. Tous avaient la télévision, quelques-uns se servaient d'Internet ; certains voyageaient, ce qui leur valait, à l'occasion, d'être étrangers eux-mêmes, ailleurs qu'ici. Cela vous change le regard. Et puis, de nos jours, on voyait passer tellement de gens.
- "S'il fallait s'occuper de tout ce qui court les routes !".
Ou comment, en ce début de troisième millénaire, les habitants de la très aimable bourgade de Sainte-Séverine-sous-Vieux-Mont vivent-ils l'apparition, tout à coup, dans leur paysage familier, d'un inattendu vagabond ?
Et comment, bien longtemps après qu'il aura disparu à leurs yeux, ils découvriront, bouleversés, qui il était et par quels liens il tenait, lui aussi, à l'histoire de leur village ?
C'est ce que raconte ce livre, poursuite d'une énigme et manière d'hommage à certain art de vivre de la campagne d'aujourd'hui.
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